Gil Reichen (1)

Lors des réflexions menées pour l’élaboration de son programme de législature, la Municipalité avait momentanément mis de côté ses contraintes financières, afin de se projeter dans les cinq ans à venir et fixer les principales orientations de son action.

Il ne s’agissait pas de rêver sans limites, mais bien d’identifier les priorités sur quatre thématiques principales, dans l’hypothèse où le contexte légal à l’origine de la pression sur nos charges évoluerait de manière favorable dans les premières années de cette nouvelle législature.

Aujourd’hui, force est de constater que les négociations sur la répartition des dépenses cantonales reportées sur les communes n’en sont qu’à leur début seulement, avec un objectif déclaré d’aboutir à des propositions concrètes d’ici au printemps 2023.

L’entrée en vigueur d’un nouveau système de répartition interviendrait au mieux en 2025, et les effets positifs sur les finances de la ville s’annoncent très incertains.

Dans ce contexte, la thématique de notre situation financière occupe à nouveau le devant de la scène politique, mais en réalité, sans avoir jamais quitté les préoccupations de la Municipalité.

S’appuyant sur l’illusion qu’une administration est systématiquement pléthorique, certains nous demandent de réduire encore nos coûts de fonctionnement et de revoir nos priorités, un effort que fait déjà la Municipalité depuis des années et qu’elle sait devoir encore intensifier.

Lorsque qu’on peut agir sur moins du tiers du total de ses dépenses, la marge de manœuvre est très étroite, et la Municipalité s’est attachée jusqu’ici à préserver des prestations à la population, mises en place progressivement au fil des ans, et qui font la qualité de vie à Pully.

Si certaines d’entre elles devaient être remises en question, il appartiendra alors au Conseil communal d’en assumer le choix politique.

Gil Reichen, Syndic 

décembre 2022